Source: <http://www.adele.gouv.fr/spip/article.php3?id_article=113>, consultée le 2006-12-04 (première mise en ligne le 17 mai 2001)

Le XML en route au gouvernement du Québec

Le plan d’action intitulé L’inforoute gouvernementale : pour mieux servir les citoyens et les entreprises, illustre la contribution de l’administration publique à la politique québécoise de l’autoroute de l’information. L’évolution des TIC rend possible l’échange, le partage, et la réutilisation de l’information à l’échelle gouvernementale, en conformité avec les normes internationales. La stratégie de mise en oeuvre de l’inforoute gouvernementale s’articule autour des axes suivants : mise en place de nouveaux mécanismes de gestion permettant le passage de "l’Etat-couloirs" à "l’Etat-réseau", partenariats inter organisationnels et avec le secteur privé, mise en place rapide des infrastructures de base et des services communs, simplification des processus et meilleure cohérence dans la prestations des services aux citoyens et aux entreprises.

Récemment, un rapport intitulé : "Le XML en route au gouvernement du Québec" PDF DOC a présenté les travaux portant sur l’effort de modélisation de formulaires électroniques gouvernementaux et leur stratégie de déploiement en s’appuyant sur un registre référentiel de schémas XML. Ce document mis en ligne début avril, présente la réflexion sur la façon de mettre en oeuvre XML au gouvernement du Québec.

Les travaux ont porté sur l’effort de modélisation de formulaires électroniques gouvernementaux et à la stratégie de déploiement sur le Web en s’appuyant sur l’utilisation d’un registre-référentiel de schémas XML. Un registre-référentiel est définit comme un moyen concret d’atteindre l’interopérabilité et la réutilisation de l’information, par le partage et la diffusion de métadonnées sur l’information. C’est par ce moyen que le gouvernement du Québec communiquera à ses partenaires d’affaires de l’information lui permettant de développer des systèmes interopérables.

Les références aux standards de l’internet, aux recommandations du W3C et à l’architecture d’échange ebXML sont nombreuses. Rappelons que ebXML définit un cadre technique qui à terme devrait remplacer les l’échange de données informatisées dans les échanges interentreprises. La très récente approbation du modèle ebXML, permettra dès que des outils seront disponibles, d’opérer la migration des différents composants utilisés (répertoire de schéma, règles d’affaires).

L’approche globale retenue dans le cadre de ce rapport a une forte connotation d’ingénierie documentaire. L’axe de réflexion retenu est celui de la réutilisation de l’information documentaire au sein de l’administration ce qui, dans le domaine du document électronique, ne peut se faire sans la mise en place d’une organisation ad hoc facilitant les nécessaires concertations préalables des parties coopérantes.

Le rapport est divisé en quatre parties qui traitent respectivement :

L’élément central de l’ensemble de ces travaux est la création du registre référentiel de schémas XML. Autour de ce premier projet, s’articulent une dizaine d’applications ou réflexions de natures à faciliter la mise en oeuvre de ce cadre d’interopérabilité que l’on peut regrouper en deux sous ensembles.

Le premier sous-ensemble concerne la définition des métadonnées (données qui décrivent des données) de leur organisation et des règles d’accessibilités ainsi que leur utilisation dans le cas des formulaires électroniques.

Le deuxième sous-ensemble s’attache plus à l’aspect dynamique des documents concernant notamment la production et les outils de traitement de ces documents XML.

L’approche XML pour les formulaires électronique

Un travail sur le fond

Un important travail a été réalisé pour la création, la gestion et des formulaires en s’appuyant sur les technologies XML.

La réflexion sur la modélisation du formulaire administratif tel qu’il est géré par le gouvernement du Québec a mis en évidence la définition d’un méta schéma de formulaire qui est la structure commune à tout formulaire administratif dématérialisé.

Des règles de gestion adaptées aux formulaires dématérialisés insiste sur la nécessaire rupture avec le traditionnel formulaire papier. Un travail sur les règles de nommage et notamment la normalisation de certains champs tels que l’adresse ou la date font partie des travaux de standardisation et de recherche des composants communs aux formulaires.

Un travail sur la forme

Destinés à un public muni d’ordinateurs, ces formulaires ont vocation à être affiché sur des écrans pour une publication HTML sur Internet ou Intranet. Un ensemble de règles et de définitions traitent de la présentations des formulaires, des opérations liées à son renseignement et de sa transmission.

L’ensemble des spécifications et des recommandations conduit à la mise en oeuvre d’une architecture qui s’adapte à l’ensemble des postes utilisateurs sans adaptations logicielles particulières.

Conclusion

Le cadre d’interopérabilité mis en place par le gouvernement du Québec s’articule autour d’un référentiel de schéma accompagné de travaux complémentaires tant de modélisation que d’élaboration de protocoles et de règles communs contribuant à faciliter la dématérialisation des échanges. Des exemples d’applications opérationnelles mettant en oeuvre les concepts développés dans ce rapport illustre concrètement des architectures ouvertes et interopérables qui s’appuient sur les standards de l’internet.

Après ce premier essais transformé, les auteurs du rapport imaginent un portail interactif gouvernemental personnalisé qui rendrait compte de l’ensemble des processus administratifs reliant un citoyen et le gouvernement, incluant des fonctionnalités de workflow, et dont le fonctionnement serait entièrement basé sur la notion de formulaire.

La consultation de ce document, au contenu assez technique, est très intéressant de par son approche d’ingénierie documentaire tout à fait adaptée à l’échange de document entre l’usager et l’administration.